Quand les bureaux se transforment en logements

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Pour offrir une nouvelle vie à certains de ses immeubles de bureaux devenus obsolètes, Covivio fait le choix de les transformer en logements.

Comme l’explique Julien Drouaud, Directeur du pôle Résidentiel France de Covivio, « c’est l’occasion de faire sortir de terre de nouvelles résidences aux standards élevés, et répondant aux nouvelles attentes des collectivités et des futurs habitants.« 

Transformer des bureaux en logements, est-ce une nouvelle activité pour Covivio ?

Julien Drouaud : La conversion de bureaux en logements n’est pas une démarche nouvelle pour Covivio, mais elle s’est intensifiée ces dernières années. Covivio est un opérateur global qui gère son patrimoine de manière très dynamique, avec des expertises dans ses différentes classes d’actifs. Naturellement, nous repositionnons nos immeubles de bureaux pour qu’ils continuent de répondre aux mieux aux nouvelles attentes de nos clients, mais nous pouvons décider de les transformer en logements lorsque l’usage résidentiel devient plus pertinent que celui tertiaire, au regard des attentes de la ville et du marché. Cette approche a aussi un impact positif en matière de développement durable. Elle répond à l’objectif de « zéro artificialisation nette » portée par les pouvoirs publics et nous permet de mener des projets que l’on peut qualifier de sobres, grâce à la réutilisation du bâti dans nos projets de restructuration, et grâce au recours à l’économie circulaire dans nos projets de reconstruction neuve, notamment via le recyclage de matériaux issus de la déconstruction.

Est-ce aussi un moyen d’accompagner des villes qui doivent répondre à des besoins résidentiels croissants ?

Julien Drouaud : Donner une nouvelle vie à des immeubles de bureaux obsolètes, ou situés dans des zones dont l’attractivité a décliné, est effectivement un moyen de répondre aux attentes de certaines métropoles où l’offre de logements est insuffisante, tout en luttant contre l’étalement urbain. Nous menons actuellement 18 projets, dont 8 engagés, de tailles très diverses, au sein du Grand Paris, à Bordeaux, Nantes ou encore à Nice. A chaque fois, ces programmes répondent aux souhaits des collectivités, de renforcer l’attractivité de leur territoire, de répondre à la diversité des parcours résidentiels, d’intégrer des projets inclusifs et favorisant la mixité sociale ou de proposer une offre de services de proximité diversifiée. En parallèle, nous sommes amenés à aider les collectivités à résoudre la problématique des équipements publics qui font souvent défaut dans ces territoires en mutation. Il n’est donc pas rare d’intégrer à nos projets des crèches, des commerces de proximité, des espaces verts et des offres de stationnement, des équipements sportifs ou encore des conciergeries de quartier ouverts également aux non-résidents

Ces restructurations sont-elles aussi l’occasion de bâtir des résidences adaptées aux nouvelles attentes ?

Julien Drouaud: Exactement. Nos projets se caractérisent par une large typologie d’habitats, en phase avec la variété des usages actuels. On y trouve du logement destiné à l’accession ou à la location, du logement à loyer intermédiaire ou social, des résidences services destinées aux séniors ou encore du coliving pour les étudiants et les jeunes actifs. C’est une mixité aujourd’hui très demandée et adaptée à la société actuelle. Nous sommes également attendus sur la qualité des logements eux-mêmes, qu’il s’agisse des volumes des pièces, de leur distribution, de la hauteur sous plafond, de la luminosité, des performances énergétiques ou encore d’espaces extérieurs. D’ailleurs, la totalité des logements que nous concevons aujourd’hui disposent d’un espace extérieur. Le bien-être des habitants passe aussi par une proximité avec la nature, ce qui implique un travail important sur le paysage et les espaces verts. Ces programmes de régénération sont l’occasion de réduire l’emprise du bitume, des enrobés, remplacés par des espaces de pleine terre accueillant des variétés d’arbres et de végétaux d’essences locales.