Newsletter Covivio
Les clés pour comprendre la ville de demain
- Chaque mois toutes les actualités de Covivio
- Découvrez nos dernières réalisations : bureaux, logements, hôtels
- Décryptez la ville et ses enjeux grâce à nos Regards d'experts
Sébastien de Courtivron : Les premiers pas de Covivio dans la gestion opérationnelle d’hôtels remontent à 2016 avec le rachat du portefeuille de la SLIH (Société Lilloise d’Investissement Hôtelier – 10 hôtels, principalement en France). Les années passant, nous nous sommes renforcés sur le segment hôtelier, notamment au niveau opérationnel, en reprenant un certain nombre de fonds de commerce d’actifs de notre portefeuille. Cette montée en puissance s’est accompagnée d’une réflexion autour de la pertinence de se doter d’une vraie plateforme opérationnelle : une démarche qui nous permettrait d’accueillir de nouveaux établissements, d’être force de proposition pour nos partenaires, et un élément moteur pour nos employés dans une logique de marque employeur. C’est pour répondre à cette triple ambition que nous avons lancé WiZiU en septembre 2024.
Sébastien de Courtivron : Nous lui avons donné pour objectif de « rassembler ceux qui font avancer l’hôtellerie ». Pour nous, c’est une marque employeur plus qu’une marque commerciale : un signe de ralliement pour nos employés, nos investisseurs, nos partenaires et nos clients. Elle nous permet de porter des valeurs fortes et un message cohérent de manière transversale à des établissements qui conservent leur singularité. Elle s’inscrit dans la continuité de Covivio, tout en se dotant d’une identité propre.
Estelle Seguin : Encore en construction et c’est bien normal ! Nous sommes passés de 10 hôtels et 500 employés à 24 établissements et 1 000 collaborateurs en quelques mois, ce qui, en plus de la construction de la marque, implique un travail de fond d’intégration et de conduite du changement. Nous avons conçu un cadre dans lequel chacun puisse se retrouver, créé un commun tout en conservant des identités fortes, et des manières de faire différenciées. Tout cela ne se décrète pas : il faut accompagner, écouter, ajuster, apprendre les uns des autres, et offrir à chacun une vraie période d’adaptation.
Estelle Seguin : D’abord l’intégration des hôtels, c’est-à-dire découvrir les établissements, mais surtout les équipes qui en sont l’âme, parce qu’on a la chance d’avoir des collaborateurs qui ont grandi avec ces hôtels. Certains ont 10, 20, 30 voire 40 ans d’ancienneté, ce qui est inouï ! Nous avons aussi engagé un travail conséquent d’harmonisation des outils informatiques pour la gestion des plannings, la remontée des données dans le cadre du plan comptable, ou la gestion opérationnelle quotidienne. Enfin, dernière catégorie et non des moindres, les projets de rénovation, que nous menons avec l’appui de Covivio et qui intègrent notamment les objectifs forts du Groupe en matière de développement durable.
Estelle Seguin : WiZiU est avant tout une marque employeur. Nous mobilisons donc tous les leviers à notre disposition pour créer un collectif qui dépasse les marques commerciales de nos hôtels. Cela passe par des grands chantiers de communication ou d’IT, mais aussi par les détails du quotidien comme célébrer les anniversaires ou les jubilés, instaurer des rendez-vous de convivialité, ou avoir un CODIR très présent sur site. En juin dernier nous avons par exemple inauguré une journée « With Me », sorte de vis-ma-vie lors duquel les collaborateurs des services supports sont venus à la rencontre de leurs collègues en établissement. Notre DRH a par exemple passé la journée au service petit-déjeuner d’un hôtel lillois. J’ai moi-même suivi la rotation de notre gouvernante sur un Novotel. Nous organiserons le match retour en fin d’année. Ce sont des petites choses qui aident à « faire groupe » en favorisant l’échange, l’empathie, et la compréhension.
Estelle Seguin : Nos équipes sont extrêmement attachées à leurs hôtels, ce qui est une force à valoriser plutôt qu’à diluer. Nous n’avons aucune volonté de changer ce qui fait l’identité de chaque établissement. Au contraire, nous sommes là pour construire un cadre qui permette à ces identités de s’exprimer avec fierté et d’inspirer les autres. On ne veut pas le même petit déjeuner à Lille et à Bruges. Chacun ses gaufres ! Les communs doivent rester de l’ordre de l’invisible : c’est la matrice qui soutient la bonne organisation d’un hôtel, ce sont les réflexes et bonnes pratiques qui se partagent d’un établissement à l’autre, ce sont les principes de décarbonation et d’économie circulaire qui infusent toutes les rénovations, etc.
Sébastien de Courtivron : WiZiU n’est pas une marque hôtelière mais une structure qui est là pour fédérer, pour donner le sentiment à chacun de faire partie d’un groupe qui dépasse les portes de son hôtel. Cela permet d’envisager de nouvelles échelles aux carrières que l’on propose, de nouvelles pistes d’évolutions professionnelles, pour mieux fidéliser nos collaborateurs au sein d’un écosystème cohérent. L’ADN de WiZiU c’est l’humain, et le scope que nous ouvre ce portefeuille d’hôtels nous permet vraiment de déployer une stratégie de marque employeur qui a un impact.
Estelle Seguin : Notre point fort sur cette première année a vraiment été de développer des projets spécifiques à chaque hôtel, alignés sur leurs besoins et les niveaux de « maturité » des équipes et du produit. En substance, nous avons par exemple mis en place l’équipe bar du magnifique toit-terrasse du Grand Hôtel Bellevue, avec une offre de cocktail et de privatisation qui correspond parfaitement à la demande du public lillois. À Nice, c’est l’offre restauration du toit-terrasse du Méridien qui a été revue avec une nouvelle carte, une nouvelle décoration et des nouvelles tenues. À Bruges, nous avons mené à bien les rénovations du Novotel et de l’Ibis, offrant aux équipes un environnement de travail flambant neuf et avec un style pensé sur-mesure. Et ce n’est que le début ! Nous venons d’entamer la rénovation de notre Holiday Inn du Touquet, avec une réouverture prévue pour l’été 2026, et une extension qui se profilera dans un deuxième temps. Là aussi le projet est absolument magnifique. Nous avons plusieurs autres rénovations : de la salle petit-déjeuner du Novotel Grand Place à Bruxelles, aux rénovations complètes du Mercure de Nice ou du Novotel de Gand. Et puis, bien sûr, la nouvelle vie du Couvent des Minimes, à Lille.
Estelle Seguin : Nous allons continuer nos formations et nos moments de convivialité. Nous allons aussi mettre en place des formats de réunion entre chefs de service par métier : j’ai envie que nos techniciens puissent se parler, que nos chefs de cuisine puissent se parler. Cela me paraît essentiel pour faire circuler les bonnes pratiques et faire évoluer nos process dans le bon sens. Nous allons aussi déployer un système de tarifs préférentiels pour que nos collaborateurs puissent séjourner dans nos hôtels, et favoriser un sentiment d’appartenance. Et peut-être donner des envies de mobilité, qui sait !
Sébastien de Courtivron : Sur la partie marque employeur c’est encore un peu tôt pour le quantifier avec précision mais nous constatons déjà une forte augmentation du nombre de candidatures sur nos offres, et la marque WiZiU est déjà bien installée auprès de nos pairs. Sur la partie commerciale, les rénovations du Novotel de Bruges nous ont permis d’augmenter le prix moyen, et l’attractivité est au rendez-vous. Ce projet était non seulement pour nous un projet de repositionnement de la marque et de son produit, mais aussi un pilote sur l’aspect développement durable puisque nous avons réduit nos émissions de CO2 de 50% par rapport à avant les travaux. Pour l’Ibis Style, relancé récemment, la réception du public a là-aussi été très positive : les taux d’occupation sont au niveau de nos attentes et en ligne avec le marché. Cela nous conforte dans la pertinence de ces opérations.
Estelle Seguin : Pour moi, c’est faire en sorte que les rénovations d’hôtels dans lesquelles le groupe s’engage correspondent aux attentes des clients, mais aussi aux besoins de l’exploitation. Nous sommes très à l’écoute des collaborateurs avant de lancer un projet de rénovation : nous multiplions les échanges avec eux sur les besoins, les attentes, leur quotidien, car ils ont une connaissance fine de leurs établissements et ils doivent être partie prenante de leur avenir. Une rénovation réussie, c’est un projet qui a réussi à fédérer collaborateurs, partenaires et clients autour d’un futur désirable.
Sébastien de Courtivron : Oui, c’est vraiment essentiel pour nous. Cette conjonction des attentes est la garantie que l’on réponde aux besoins exprimés, tout en valorisant la singularité de l’expérience client, et en se donnant les moyens de progresser vers l’atteinte de nos objectifs environnementaux.