L’hôtellerie : au défi de réduire son empreinte carbone

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Maintenir ses standards de qualité et satisfaire les attentes de ses clients tout en diminuant son empreinte carbone : un défi pour le secteur de l’hôtellerie, qui dispose de différents leviers pour y parvenir.

Réduire de 66% ses émissions carbone par chambre, à horizon 2030, et de 90% à horizon 2050 pour s’inscrire dans les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat : l’enjeu est de taille pour le secteur de l’hôtellerie. « C’est un défi que les acteurs s’engagent à relever, le marché et les investisseurs étant conscients du risque climatique que présenterait l’inaction », assure Olivier Corallo, Manager au sein du département Climate Change & Sustainability Services chez EY France. « C’est un sujet désormais au cœur des réflexions des professionnels du secteur », confirme Tugdual Millet, Directeur Général Hôtels de Covivio.

Une démarche d’amélioration continue

Au sein de Covivio, qui dispose d’un parc de 314 hôtels valorisé à 6,6 milliards d’euros, cette prise de conscience s’est d’ores et déjà traduite en actes. « Aujourd’hui, 80 % de notre portefeuille hôtelier bénéficie d’une certification environnementale, avec un objectif de 100 % en 2025. Mais la certification n’est pas une fin en soi. Elle est surtout le moyen d’aligner nos ambitions sur celles de nos partenaires hôteliers, et ce dans une démarche commune d’amélioration continue », explique Tugdual Millet. Et dans ce secteur, mieux vaut conjuguer les efforts, car les contraintes sont nombreuses, les travaux devant généralement être réalisés sur des sites occupés.

Il est essentiel pour nous de travailler en partenariat étroit avec les marques qui développent leurs propres stratégies de réduction d’émissions carbone. Il s’agit de programmer de manière fine des travaux améliorant la performance, mais aussi d’accompagner les locataires pour optimiser l’exploitation de leurs établissements

Tugdual Millet 
Directeur Général Hôtels, Covivio

Une double approche nécessaire pour s’assurer de la contribution du parc hôtelier à la trajectoire carbone de Covivio.

Privilégier une approche globale

Au niveau des bâtiments, effectuer un diagnostic précis de chaque établissement s’avère indispensable. Objectif : identifier les sources de déperdition d’énergie et envisager, si nécessaire, des travaux importants, notamment sur les ouvrants, les équipements techniques et les solutions de pilotage des consommations. Pour autant, un bâti en phase avec les meilleurs standards environnementaux n’est pas suffisant. « Une approche globale doit être privilégiée. Il faut se pencher sur l’empreinte carbone associée aux déplacements des voyageurs, aux achats, à la chaîne d’approvisionnement en restauration, aux emballages ou encore à la gestion des déchets par exemple », souligne Olivier Corallo. Cet état des lieux implique également un passage en revue de l’organisation et des process afin d’identifier des moyens permettant d’aller vers plus de sobriété. Il est tout aussi nécessaire de former les collaborateurs à des pratiques plus vertueuses mais aussi de sensibiliser les clients. Le tout en veillant à préserver la qualité des prestations propres à chaque établissement. Premier propriétaire et gestionnaire d’hôtels en Europe, partenaire d’une vingtaine de groupes hôteliers de référence, Covivio bénéficie de son profil d’opérateur immobilier diversifié (Bureau-Résidentiel-Hôtel) et d’une expérience en la matière lui permettant d’identifier et de diffuser les meilleures pratiques auprès de ses clients.